Demain - film de Cyril Dion et Mélanie Laurent

Demain - film de Cyril Dion et Mélanie Laurent

Références / sources :

Site officiel du film

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Kaizen Magazine
Construire un autre monde... pas à pas

Imagine, demain le monde
Magazine Slow Press



Dans les salles de cinéma le 2 décembre 2015 !


Demain
Alors que l’humanité est menacée par l’effondrement des écosystèmes, Cyril, Mélanie, Alexandre, Laurent, Raphäel et Antoine, tous trentenaires, partent explorer le monde en quête de solutions capables de sauver leurs enfants et, à travers eux, la nouvelle génération.

À partir des expériences les plus abouties dans tous les domaines (agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie...), ils vont tenter de reconstituer le puzzle qui permettra de construire une autre histoire de l’avenir.

Présentation

Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ? Suite à la publication d'une étude qui annonce la possible disparition d'une partie de l'humanité d'ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l'éviter. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l'agriculture, l'énergie, l'économie, la démocratie et l'éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

Beaucoup de choses ont été essayées pour résoudre les crises écologiques et économiques. Et elles n'ont pas vraiment marché. Selon Muhammad Yunnus, prix Nobel de la Paix, le moteur le plus puissant de l'être humain est son désir, et son imagination. Pour lui, il faut aujourd'hui faire des films, raconter des histoires qui nous donnent envie de construire un autre monde. C'est ce qu'ont décidé de faire Cyril Dion et Mélanie Laurent en mettant bout à bout les solutions que nous connaissons dans tous les domaines pour montrer à quoi notre société pourrait ressembler demain...

"Nous passons notre temps à faire des films où nous sommes éradiqués par des zombies, des bombes nucléaires, des épidémies, des robots, des extraterrestres, de petits gremlins… Nous adorons ça ! Mais où sont les films qui parlent du contraire ? Ceux où nous nous rassemblons et où nous résolvons les problèmes ? Nous n’en avons pas vraiment… L’être humain est tellement ingénieux, tellement créatif. Nous pourrions faire des choses extraordinaires, mais pour ça nous avons besoin de nous raconter ces histoires. Avoir une vision, raconter une histoire, c’est comme de jeter devant soi un tourbillon qui vous entraîne..." Rob Hopkins

Demain

Les Solutions

Source, pour plus de détails et de références
(Mais tous ces points sont abordés dans le film et le livre, basés sur des exemples concrets et aboutis.)

=> Réparties en 3 parties : individuelles, collectives et politiques.
En 5 points à chaque fois

Individuelles
1 - Manger bio et peu de viande

Pourquoi ?
Amap - L’agriculture industrielle est responsable d’une majeure partie la destruction écologique sur la planète, de la disparition de milliers d’espèces et de millions de paysans (voir le rapport de la FAO).
- Elle participe à l’épuisement des ressources en eau et contribue largement au réchauffement climatique.
- L’élevage, à lui seul, est responsable de 18% des émissions de GES. 65 milliards d’animaux sont élevées chaque année dans des conditions insupportables pour être ensuite abattues. Pour les nourrir, des millions d'hectares de forêts sont rasés pour faire pousser du soja et du maïs qui épuisent et polluent les sols (à cause des pesticides). De nombreuses espèces et les populations qui y vivent sont chassées.
- Quelques multinationales de l'agro-alimentaire contrôlent désormais une majeure partie des semences, tandis que les géants de la grandes distribution contrôlent une bonne partie de la production, de la distribution et des prix de la nourriture. La capacité de nous nourrir par nous-mêmes est mise en danger.
Comment ?
- Cultiver et se former à la permaculture ou à l’agroécologie
- Trouver des producteurs sur des marchés, dans des magasins bio indépendants (comme les Biocoop par exemple), adhérer à une AMAP, rejoindre ou lancer un groupe Incroyables Comestibles, passer par des systèmes directs vers le producteur comme La Ruche Qui Dit Oui
- Retrouver ici une carte des magasins et producteurs bio et locaux près de chez vous.

2 - Opter pour un fournisseur d’électricité renouvelable

Pourquoi ?
Enercoop Les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) participent activement au dérèglement climatique.
- La plupart des pays occidentaux sont aujourd’hui totalement dépendants du pétrole, ce qui les place en position de grande vulnérabilité. A mesure qu’il deviendra plus coûteux à extraire, son prix augmentera, ce qui fragilisera énormément nos économies.
- La lutte pour le contrôle et l’appropriation des ressources fossiles est (et sera) l’objet de nombreux conflits et de situations géopolitiques que de nombreuses populations subissent déja.
- L’énergie nucléaire est hors de prix, extrêmement dangereuse, consomme une grande part de l’eau douce et produits des déchets ultra polluants, dont nous ne savons que faire.
Comment ?
- Installer des sources renouvelables à la maison (panneaux solaires, mini-éolienne, géothermie…)
- Opter pour une fournisseur d’électricité 100% renouvelable comme Enercoop.
- L’idéal étant, dans le même temps de réduire sa consommation d’énergie et d’opter pour des transports doux comme le vélo !

3 - Acheter dans des commerces locaux et indépendants

Pourquoi ?
Le marché citoyen - De très nombreuses études montrent désormais qu’acheter dans une entreprise locale et indépendante créé 3 fois plus d’emplois, fait circuler 3 fois plus de richesses, permet de disposer de 3 fois plus de taxes locales pour faire vivre la collectivités, et rapporte 3 fois plus de dons pour les associations.
- Sur 1 euros dépensé dans une multinationale, très peu restera dans l’économie locale. L’argent sera capitalisé et participera à renforcer les pouvoir des quelques géants mondiaux au détriment de l’économie du lieu. Les habitants perdront leur pouvoir sur leur économie.
- Maintenir une économie locale, contrôlée par les habitants d’un territoire, limite les délocalisations et la spéculation et l’évasion fiscale.
Comment ?
Vérifier qui détient les entreprises auxquelles vous achetez et quel est leur politique sociale et environnementale.
Retrouver ici un certain nombre d’adresses près de chez vous, que vous pouvez compléter !

4 - Changer de banque

Pourquoi ?
La Nef - La plupart des banques françaises ont des filiales dans les paradis fiscaux, incitant leur client à y dissimuler leur patrimoine. Les taxes sur ces sommes faramineuses permettraient de résoudre de nombreux problèmes que nous connaissons.
- La plupart des banques pratiquent également des activités spéculatives notamment sur la faim.
- Enfin, les principales banques françaises financent massivement le secteur du charbon, l’énergie fossile la plus émettrice de CO2.
Comment ?
Quelques banques pratiquent une finance plus éthique et plus responsable. Les Amis De La Terre ont effectué un classement concernant le climat, et le collectif Sauvons Les Riches, sur la spéculation et les paradis fiscaux. Par ordre décroissant d’éthique on y trouve La Nef, Le Crédit Coopératif et la Banque Postale.
Les Amis De La Terre ont mis au point un petit mode d’emploi pour vous aider. La Nef, et le Crédit Coopératif sont là encore les mieux notées.

5 - Réduire, réutiliser, recycler, réparer, partager…

Pourquoi ?
Réduire, réutiliser, recycler - Dans le monde, dix millions de tonnes de déchets sont jetés chaque jour. Les décharges, les rivières, les forêts, les océans sont gorgés des rebuts de la société occidentale. En Afrique, ce sont des villes entières qui accueillent les vieux ordinateurs, téléviseurs, véhicules que nous n’utilisons plus, polluant les eaux, la terre, intoxiquant les enfants…
- Un tiers de la nourriture que nous produisons finit à la poubelle.
- Parallèlement la majeur partie des ressources naturelles s’épuisent.
- Recycler créé 10 fois plus d’emplois que l’incinération
- Partager les objets plutôt que les posséder nous permettrait de réduire immensément nos besoins de matières premières.
- Zero Waste propose trois vidéos pour bien comprendre l’enjeu des déchets
Comment ?
- Apprendre ou réapprendre à bien trier avec le guide du tri.
- Composter en ville (avec un lombricomposteur à la maison, ou dans des composteurs collectifs) ou dans son jardin.
- Réparer, réutiliser dans un Fab Lab (ici une carte des Fab Lab en France).
- Partager plutôt qu’acheter. C’est ce que propose notamment l’association OuiShare.

Collectives
1 - Transformer son quartier, son village, sa ville en potager
Comment faire ?
2 - Créer une coopérative citoyenne de production d’énergie renouvelable
Comment faire ?
3 - Créer une monnaie complémentaire (locale, d’entreprise, de temps…)
Comment faire ?
4 - Monter une école alternative
Comment faire ?
5 - Se présenter dans sa ville et reprendre le pouvoir !

Comment faire ?
Politiques
1 - Réorienter les subventions agricoles pour permettre la conversion vers l’agriculture biologique, l’agroécologie, la permaculture…
2 - Basculer la fiscalité du travail vers le carbone
3 - Libérer la création monétaire
4 - Créer une 2ème chambre (type sénat) avec des citoyens tirés au sort
5 - Intégrer l’étude de la pédagogie et la formation “in situ” dans les cursus des enseignants

Cyril Dion

Cyril Dion Colibris

Pendant 7 ans, Cyril a dirigé Colibris, une ONG qu’il a participé à fonder avec Pierre Rabhi et quelques amis. A force de chercher comment faire bouger la société, une évidence s’impose à lui : si nous voulons donner envie au plus grand nombre de construire un monde meilleur, il faut lui donner un visage. Montrer à quoi il pourrait ressembler et créer l’envie d’y habiter.

Annoncer les catastrophes, empiler les désastres écologiques et économiques ne suffit pas à déclencher un sursaut. Nous avons besoin d’imaginer le futur, de le rêver, pour le mettre en œuvre. Et rien n’est plus puissant que le cinéma pour y parvenir. Fin 2010, après la sortie du film de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » auquel il a collaboré, il commence à écrire ce qui deviendra « DEMAIN ».

Mélanie Laurent

Reportage Mélanie Laurent Greenpeace Pêche

Depuis plusieurs années, Mélanie est engagée auprès d’ONG comme La Fondation Danielle Mitterrand ou Greenpeace avec qui elle s’est beaucoup impliquée contre la surpêche. En 2011, elle rencontre Cyril et participe en 2012 à la campagne « Tous candidats » de Colibris.

Entre temps, elle réalise son premier long-métrage « Les Adoptés ». Quelques mois plus tard, elle est la narratrice du documentaire « The End of the Line » dénonçant l’épuisement des ressources océaniques. En 2012 et 2013, elle mène le volet français de la campagne européenne Fish fight, qui a mobilisé plus de 860 000 personnes pour demander -et obtenir- une nouvelle loi européenne interdisant les rejets de poissons en mer et la surpêche.

A l’été 2012, Cyril propose à Mélanie de réaliser le film avec lui. Elle accepte sans hésiter. « DEMAIN » est sur les rails.

Autres ressources sur le même thème

- Livre Un million de Révolutions Tranquilles
de Bénédicte Manier aux éditions "Les Liens Qui Libèrent".
Travail, argent, habitat, santé, environnement… Comment les citoyens changent le monde.

- Ils changent le monde! 1001 initiatives de transition écologique
de Rob Hopkins.

- Commun, essai sur la révolution au XXIè sciècle - de Pierre Dardot.

- Effondrements, livre de Jared Diamond
Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie.

- Fin de l'occident, naissance d'un monde - de Hervé Kempf.

- Approaching a state shift in Earth’s biosphere
Article dans la revue Nature de 2012, signé par 22 scientifiques.

- Collection Anthropocène / éditions du Seuil
Pour penser ensemble cet âge dans lequel l’humanité est devenue une force géologique majeure, à l’origine d’une crise écologique globale et profonde.

Écotopie, roman utopiste d’Ernest Callenbach, 1975.

Dennis Meadows pour le Club de Rome (1972), interview 2012

Sacrée Croissance !, documentaire de Marie-Monique Robin

Documentaire, site de l'éditeur

Voir l'excellent documentaire de Marie-Monique Robin "Sacrée Croissance !"
Il dure 1h30 et il est très complémentaire à "Demain".

Nous sommes en 2034 : désormais journaliste et réalisatrice retraitée, Marie-Monique Robin rédige ce livre, qui raconte comment les humains ont réussi, vingt ans plus tôt, à éviter l’effondrement de leur civilisation. Cela grâce à un étonnant sursaut collectif sur venu le 14 avril 2014, après la publication du cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), annonçant les terribles catastrophes provoquées par le réchauffement climatique. Un sursaut relayé politiquement à l’échelle mondiale grâce à… François Hollande, qui avait soudain compris l’absurdité mortifère d’une course après l’« Arlésienne de la croissance »…
Une uchronie prospective, donc. Mais qui restitue d’abord, de façon remarquablement pédagogique, les enchaînements ayant conduit, au XXe siècle, à ériger en dogme absolu l’idéologie de la croissance économique. Révélant des épisodes méconnus de cette histoire, Marie-Monique Robin s’appuie notamment sur les analyses des économistes hétérodoxes interrogés pour son documentaire Sacrée Croissance ! (Arte, novembre 2014). Elle montre ensuite comment l’« intoxication de la croissance » a conduit au « grand gâchis » du début du XXIe siècle : épuisement des énergies fossiles et des minerais, crise alimentaire, financière et sociale, menace d’un krach écologique et d’une sixième extinction des espèces…
Surtout, elle raconte comment, dès cette époque, se multipliaient partout les initiatives très concrètes de « lanceurs d’avenir » préoccupés par le futur de leurs enfants : experts ou acteurs de terrain, dessinant la voie vers une société durable et plus équitable, en matière de production alimentaire (agriculture urbaine), d’énergie (villes en transition) et d’argent (monnaies locales et nouveaux indicateurs de richesse). Un livre optimiste, qui démontre que, contrairement à certains discours ambiants, nous avons en main toutes les clés pour engager l'indispensable transition vers la société postcroissance.

Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin est avant tout l’histoire d’une cassure. Entre les décideurs politiques et une partie de la population réticente à se laisser imposer les doxas libérales, les visions du monde tel qu’il doit être mené semblent irréconciliables. Lorsque les premiers ne jurent que par la croissance, répétant le terme comme une formule incantatoire, les seconds espèrent en d'autres solutions et réfutent le productivisme et la consommation à tout prix. Les experts intervenant dans le film sont formels : sous la forme qu'elle a connue au XXe siècle, la croissance est terminée, elle ne reviendra pas. De nombreux paramètres ne leur laissent aucun doute, dont la fin de l’ère des énergies bon marché ou la dépendance croissante à la dette.

Fous et insoumis

"Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste" déclare un... économiste, non sans humour. Alors, pendant que les États s’enfoncent dans la crise, des insoumis créent les prémices d’une société fondée sur la sauvegarde écologique et le développement durable. Avec Sacrée croissance !, la réalisatrice présente une sélection d’initiatives réussies et de modèles alternatifs viables. Son film élargit ainsi le champ des possibles en montrant comment on peut réfuter en action, et pas seulement en paroles, le modèle économique dominant. Avec une idée force : face au gaspillage mondial, la réponse doit être locale et solidaire. À Toronto, une coopérative de fermiers produit des légumes bio près du centre-ville et vise la souveraineté alimentaire. À Rosario (Argentine), on lutte contre l’exclusion sociale en fertilisant d'anciennes décharges pour embaucher des maraîchers débutants. Certains villages népalais s’approchent de l’autosuffisance énergétique grâce au biogaz et à la micro-hydro-électricité. Au Brésil ou en Bavière, des banques communautaires et des monnaies locales bouleversent le rapport à l’argent d’un public qui se fait "prosommateur" (producteur et consommateur). Quant au Bhoutan, il développe une politique publique révolutionnaire instaurant le concept du "Bonheur national brut" (BNB). "L’abondance matérielle finira par s’arrêter", rappelle un des intervenants. Et c'est avant qu'il faut changer de paradigme économique, insiste Marie-Monique Robin.

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